Sur la scène deux espaces coexistent, révélées par des colonnes blanches pour l'un, noires pour l'autre. Chaque colonne est formée d'une base en angle droit, qui semble indiquer un possible intérieur et un possible extérieur. C'est la conjonction de ces possibles qui structure chacun des deux espaces bien différents. Sur le devant c'est l'espace blanc, les colonnes y dessinent un intérieur rectangulaire. C'est le lieu de la figure. Il est habité par une lumière crue, d'abord très blanche. Puis, lorsque la vidéo intervient, la lumière semble suivre avec précision les mouvements du danseur. Projetée sur le sol de la scène, par un vidéoprojecteur placé dans les cintres, lumières et ombres semblent alors vivantes, comme dessinées en direct avec la danse. Par moments, des traces subsistent au sol, parfois empreintes éphémères d'un corps souffrant, parfois tracés abstraits laissés par le parcours de ce corps.